top of page

Pierre-Antoine Capton et Jean-Philippe Cartier, entrepreneurs pressés de... servir

16 mai 2023

Carole Bellemare

Photo : DR

Les patrons de Mediawan et de H8 Collection lancent à Trouville le prix Flaubert et multiplient les engagements.

Avec eux, l’écrivain Gustave Flaubert, pourfendeur de la médiocrité et de la bêtise, a trouvé ses ambassadeurs et mécènes des temps modernes. Entrepreneurs pressés et à succès, le producteur audiovisuel Pierre-Antoine Capton et l’hôtelier investisseur Jean-Philippe Cartier, respectivement patrons de Mediawan et de H8 Invest et H8 Collection, repreneurs en 2021 du mythique hôtel Flaubert de Trouville, lancent le prix Flaubert récompensant « une oeuvre littéraire de langue française de la rentrée d’hiver ». Présidé par le romancier, scénariste et réalisateur David Foenkinos, la première édition du prix soutenu par la maire Sylvie de Gaetano et Le Figaro a récompensé le livre Dans le calme du soir, de Frédéric Pajak, aux Editions Noir sur blanc


L’auteur, qui a séduit par son style en phase avec l’art des mots de l’auteur de Madame Bovary, s’est vu remettre une dotation de 3000 € par la Maison Ruinart et bénéficiera d’une semaine de résidence à l’hôtel . « Ce prix nous tient à coeur. Il nous est apparu comme une évidence pour réunir des écrivains et mettre la littérature au coeur de la ville et de l’hôtel, a déclaré Pierre-Antoine Capton. Je suis très touché de pouvoir créer un nouvel évènement culturel à Trouville. Je suis le local de l’étape et Jean-Philippe le devient petit à petit. »


De fait, l’homme de media a su faire la paire avec le champion de l’hôtellerie haut de gamme, grand amoureux du patrimoine. « Lancer un prix littéraire pour deux autodidactes, c’est quand même chic ! , s’est amusé, de son côté, Jean-Philippe Cartier. L’ambition est importante. Ce prix Flaubert a vocation à perdurer, à prendre de l’importance et à exister dans l’écosystème des prix. La littérature est quelque chose d’important dans notre vie à tous, on devrait tous lire plus...». Pour l’enfant du Val-de-Marne bercé par les envolées de Tapie, OSS 117, les ouvrages de trading ou Voltaire, « il y a une une vraie fierté et une vraie volonté ». Donc un chemin...


L’amour du pays


De pugnacité et d’audace, le serial entrepreneur issu du numérique en a toujours fait preuve depuis ce jour où à l’âge de 14 ans, il quitta l’école. Devenu patron à la force du poignet... C’est après avoir revendu son site AutoReflex à Springer-Mondadori que cet hyperactif de 47 ans, qui aurait pu prendre sa retraite ou filer à l’étranger, a mis le pied dans l’hôtellerie, avec la volonté de redonner vie à de beaux lieux, de vieilles pierres et, effet boule de neige, aux territoires . Dans la hotte de H8 Collection aujourd’hui, sept établissements dont, outre le Flaubert en partage, l’hôtel Mont-Blanc à Chamonix, le Vieux Castillon dans le Gard, le Mathis à Paris, le Castel Beau Site à Perros-Guirec...


« Préservons notre patrimoine, le Made in France avec nos savoir-faire et, par conséquent, les emplois », s’enflamme ce père de deux enfants, proche et inconditionnel de Bruno Lemaire. Pour lui , l’événement Choose France orchestré par Emmanuel Macron a permis de conforter la France comme championne de l’attractivité. Une fierté aussi pour celui qui s’engage par ailleurs peu à peu en politique comme chef de file du mouvement Génération Entrepreneurs 2027. Légitime encore pour l’entrepreneur à impact qu’il est. Avec Pierre-Antoine Capton, avec qui  « il partage des valeurs simililaires », celui qui se dit attiré par « ce qui fait bouger les choses », a créé la société 2C Invest. Les duettistes ont  investi dans les restaurants Loulou, We Art ( maison des industries créatives) ou encore Briquehouse, jeune brasseur français qui produit dans le nord de la France. « Avec Pierre-Antoine, nous partageons le même amour profond de notre pays, de ses territoires, de sa culture et de son patrimoine. Notre envie est très forte de pousser nos activités ou nos investissements dans ce sens. »


Entrepreneurs et mécènes


Egalement président du conseil de surveillance du Stade Malherbe de Caen , producteur audiovisuel depuis un quart de siècle, via notamment 3ème oeil, la société de production qu’il a fondée, Capton, fils d'un moniteur d’auto-école et d'une coiffeuse trouvillais s’est toujours distingué par sa capacité à innover, dans le bons sens aussi. « Etre à la tête d’un goupe média, qui touche par ses programmes et contenus, de très larges audiences, entraine une responsabilité tant sociétale qu’environnementale de chacun des collaborateurs et du collectif, quant aux contenus portés à l’écran et la façon dont ils sont fabriqués, souligne ce père de famille resté simple et discret. Ce sont autant de questions qui sont adressées chez Mediawan, avec une feuille de route que je suis de près et des actions concrètes. » Il se dit aussi très sensible à cette philosophie du « give back » et de la transmission. Et de confier: « nous avons créé une fondation familiale, qui accompagne des associations venant en aide aux enfants en situation de précarité, à travers le sport, la culture et l’art. »  


La raison pour laquelle, enfin, il a intégré le fonds de dotation pour la restauration et le préservation du patrimoine de la ville de Trouville, « qui m’a vu grandir et à laquelle je suis très attaché. » Le goût du beau, du bon et du bien, donc, comme le fondateur de H8 Collection et H8 Invest avec qui il fait cause commune. Entrepreneurs et mécènes jusqu’au bout des ongles, donc...

Derniers articles

Françoise Bettencourt Meyers, un soutien sans faille aux métiers d’art

Clara Chappaz, femme d’avenir dans le gouvernement Barnier

Jean-Marc Ribes , banquier et mécène de la littérature

Chanel : la famille Wertheimer renforce son soutien au Grand Palais

Alexandre Ricard, chantre de la préservation des forêts

bottom of page