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Le nougat de Montélimar retrouve de la saveur

27 novembre 2024

Carole Bellemare

Photo : DR

La filière décroche le label IGP le protégeant de la contrefaçon

Fin d’année on ne peut plus régressive. Las de la mondialisation et des vagues incontrôlées de faux qui inondent les foires et tout spécialement en cette période de fêtes les marchés de Noël, on apprend- chez Lego notamment,  que les adultes jouent à la maison plus que les enfants. C’est aussi le retour en grâce du bon pain d’épices de nos grands-mères que nos chères têtes blondes (et leurs parents)  n’ont jamais autant apprécié.

Plus, aujourd’hui, c’est le bon, le vrai nougat de Montélimar, qui redonne de la voix. La fameuse confiserie de la Drôme bénéficie désormais d'une indication géographique protégée (IGP), à la grande satisfaction de la douzaine de fabricants désormais protégés des contrefaçons.


Ce type de nougat est exclusivement fabriqué à Montélimar et ses alentours "selon un savoir-faire spécifique, développé depuis plusieurs siècles, et avec des ingrédients conformes aux recettes anciennes", fait valoir la Commission européenne. Dur et cassant ou tendre et moelleux, il rejoint la liste de plus de 3.500 produits déjà protégés dans l'UE. Le graal pour les entreprises artisanales qui le produisent…


"C'est une grande fierté. On est une petite filière : on représente 200 emplois directs. Il y a 13 fabricants engagés dans la démarche", se félicite Marie-Claude Stoffel, co-présidente du syndicat des fabricants de nougat de Montélimar.


"Pâte de base blanche à crème, aérée grâce à du blanc d'oeuf et constituée par des matières sucrantes, notamment du miel, d'une garniture constituée d'amandes complétées éventuellement par des pistaches", le nougat est indissociable de la ville de Montélimar pour une grande majorité de Français, selon le syndicat.


Mais les règles à respecter sont strictes. Pour répondre à l'IGP, le produit doit répondre à certains critères, en particulier 30% de garnitures (amandes douces grillées seules ou avec 2% de pistaches) et d'une quantité de miel définie.

C'est "un marché de niche mais très populaire", souligne Marie-Claude Stoffel. Les nougatiers drômois s’impatientaient . Ils avaient fait la première demande d'IGP il y a huit ans. L’homologation est donc une bonne nouvelle pour eux . Un tel label va "renforcer le facteur de confiance auprès des consommateurs", se félicite l’ambassadrice du nougat de Montélimar qui n’a cessé ces dernières années de porter plainte contre les contrefaçons.

Quelque 3 000 tonnes de nougats de Montélimar sont fabriqués par an "avec des entreprises historiques qui ont, pour certaines, plus de 175 ans", dont 300 tonnes vendues dans les boutiques sur des aires de l'autoroute A7.

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