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Le départ de Françoise Hardy ou le retour à la raison

13 juin 2024

Carole Bellemare

Photo : DR

Les mélodies de l’artiste contrastent avec la cacophonie du pouvoir

Dans la cacophonie et le cynisme ambiants, dans cette ahurissante guerre des egos que se livrent les hommes politiques pour s’arroger le pouvoir, la mort de Françoise Hardy ramène à la relativité des choses, à l’humilité ("on est bien peu de chose , mon amie la rose…") ainsi qu’à une certaine idée de l’élégance.


Cette femme de valeurs qui avait érigé la fidélité en vertu cardinale et dont la carrière fut plus longue que celle de n’importe quel politique, laissera à jamais une trace de douceur et d’harmonie. La musique adoucit les mœurs , affirmait le proverbe d’Aristote il y a 2000 ans. A défaut de calmer la rue et les allées du pouvoir, l’harmonie des mots et des notes, les mélodies et les écrits auront permis d’atténuer les douloureuses dernières années de l’ex-idole des yéyés.


Son talent, sa personnalité, sa philosophie de la vie méritaient bien l’hommage unanime rendu à l’artiste à la formidable aura. Et qui en dépit de sa célébrité (et de son patronyme ! ),  n’a jamais véritablement recherché les feux de la rampe.  Nous pensons à son fils Thomas Dutronc, virtuose des mots et de la musique aussi, fait de la même veine. Selon ses dernières volontés, Françoise Hardy a choisi de tirer sa révérence aussi discrètement qu’elle vécut. On est bien peu de chose ,devrait se rappeler la classe politique….

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