Une fois n’est pas coutume. La très discrète Joy Desseigne-Barrière était sur les planches le 13 octobre dernier, au côté notamment de Guillaume Canet, pour un événement qui lui tient particulièrement à coeur : la remise du Prix Cinéma de la Fondation Barrière créée en 1999 par sa mère Diane Barrière. 

Le jury présidé par l’acteur- réalisateur a récompensé cette année le film “Louise” de Nicolas Keitel, produit par Gabman et distribué par Appollo Films. Réalisateur, producteur et distributeur se sont partagés la dotation désormais portée à 40 000 euros. En choisissant de primer ce premier long métrage et en décidant de renforcer son soutien financier, la fondation réaffirme son ambition : «accompagner les talents émergents et valoriser des œuvres capables de marquer leur époque par la force de leur récit et la singularité de leur regard artistique».

A ce jour plus de vingt films ont bénéficié de son soutien. Au Prix Cinéma est aussi venue s’ajouter la Bourse Nouvelles Vagues – Fondation Barrière en partenariat avec le Biarritz Film Festival. Une accélération qui, au-delà de la fondation, s’inscrit dans la volonté de Joy Desseigne-Barrière et de son frère Alexandre Barrière, devenus co-présidents en juillet 2023, de renforcer toujours plus le pilier culture et divertissement du groupe casinotier et hôtelier. Un volet qui, au côté du cheval, a toujours fait partie de l’ADN de la galaxie Barrière, totalisant aujourd’hui 32 casinos, un club de jeux, 20 hôtels et 150 restaurants et bars. L’aieul François André avait permis de créer le premier festival de Cannes, son neveu Lucien Barrière, il y a 51 ans, le festival de cinéma de Deauville, et sa fille Diane eut à son tour à coeur d’ancrer le groupe comme mécène et acteur du rayonnement culturel français.

Engagés dans une nouvelle dynamique de croissance, conduite par le directeur général Grégory Rabuel venu de SFR-Altice, les représentants de la 4 ème génération, duo complémentaire et uni, sont bien décidés à conforter l’âme et l’esprit Barrière. Pour se démarquer de la concurrence, ils entendent cultiver l’esprit resort, où les clients peuvent profiter au sein d’ une même destination d’une offre large : jeu, hospitalité, restauration, sport, et donc divertissement. Le groupe né en 1912 avait été le premier, en 2003, à créer une direction artistique, confiée à la metteuse en scène Blandine Harmelin pour orchestrer la création d’événements sur les différents sites où il est présent . Volonté de dépoussiérer l’image traditionnelle des spectacles de casinos notamment, Barrière joue la carte d’un spectacle vivant créatif, « moteur social, économique et culturel, capable de fédérer les publics et de faire rayonner les territoires ».

Avec près de 3 000 spectacles et animations et 20 millions d’euros investis chaque année au côté d’une politique active de partenariats, les productions Barrière s’imposent aujourd’hui comme une référence de la culture et du divertissement en France. Obligation réglementaire au départ. Joy Desseigne-Barrière, formée à Dauphine et dans le conseil hôtelier à Londres avant de rejoindre en 2020 le groupe familial, se réjouit que celui-ci soit allé beaucoup plus loin pour en faire une véritable passion collective, avec la même exigence que l’hôtellerie et la restauration.

La marque Barrière incarne un art de vivre, contribuant à l’attractivité touristique, à l’économie locale et au rayonnement des territoires. Et la très avisée entrepreneure, qui n’hésite pas à se faire l’avocate de toute la profession, de faire valoir aussi « le poids économique très important de la filière casinotière » avec 30 000 emplois au total et une contribution fiscale de 1,5 milliard d’euros. Mais néanmoins souvent fragile : quelques 30% des établissements n’atteignent pas la rentabilité économique, souligne-t-elle. Les casinos du groupe Barrière qui emploient 3 000 personnes dans toute la France reversent, eux, 500 millions à l’Etat, aux collectivités locales et aux communes. Partenaires sur toute la ligne...

Crédit photo : Simon Torlotin