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Hinda Gharbi, la patronne du Cac 40 qui nous protège

6 janvier 2025

Carole Bellemare

Photo : DR

Avec Groupe Bureau Veritas, elle passe la surmultipliée

Le scénario était bien écrit. De toute évidence le Groupe Bureau Veritas était taillé pour intégrer un jour ou l’autre l’indice phare de la bourse de Paris. Ce fut néanmoins un beau cadeau de Noël pour l’entreprise, ses équipes et en premier lieu pour elle. Avant les fêtes en effet, Hinda Gharbi apprenait que le groupe de test, certification et contrôle qu’elle dirige avait été choisi par Euronext pour succéder à Vivendi au Cac 40.


Une consécration pour le champion mondial coté depuis dix-sept ans à Paris mais aussi pour la dirigeante qui ne sera pas trompée en quittant en 2020 la major Schlumberger pour rallier le «BV». Elle devait alors se préparer à succéder à Didier Michaud-Daniel qui allait avoir 65 ans. Dix-huit mois après sa nomination comme directrice générale, Hinda Gharbi a ainsi décroché le graal. En ce début d’année , désormais à la vitesse supérieure,  elle va devoir s’habituer à une vie sous le feu des projecteurs.


À l’instar de Catherine McGregor, la patronne d’Engie, Hinda Gharbi avait mené  précédemment une carrière discrète mais brillante à la «Schlum». D’origine tunisienne, ingénieure Ensieg formée à l’Institut polytechnique de Grenoble, c’est sur les champs pétroliers offshore au Nigeria, au Texas ou en Écosse qu’elle a débuté. À Paris, elle a piloté les nouvelles technologies, l’Asie du Sud-Est, la qualité, la sécurité, l’environnement, avant de diriger l’Asie à Kuala Lumpur. Puis de retour dans la capitale, le câblage, et les RH à Houston. Avec elle, le chasseur de têtes Heidrick & Struggles avait privilégié «un profil international, issu d’un grand groupe industriel de réputation mondiale». A la tête de Bureau Veritas, elle devenait  la première femme à diriger le groupe à la capitalisation boursière de plus 13 milliards d’euros.


L’entreprise née à Anvers, en Belgique, a traversé toutes les époques avec une présence aux quatre coins du monde. Le géant  bientôt bicentenaire n’a cessé de développer ses activités dans les essais, l’inspection, le  contrôle, son ADN. Maritime, automobile, ferroviaire , énergie, construction, jouets... le BV vérifie et certifie tout pour la sécurité de tous. Il a même contrôlé les tribunes des JO Paris 2024


Face aux abus liés aux normes, notamment dans l’alimentaire, Hinda Gharbi pointe « le système d’intégrité de l’entreprise ». « Nos collaborateurs ne sont pas obligés de certifier un produit s’il ne correspond pas aux normes ou aux réglementations en vigueur », précise encore la patronne «qui  nous protège» et qui a fait du développement durable et de la cybersécurité ses priorités. 


A l’heure où normes et certifications se multiplient sur fond d’explosion des fraudes, faux et abus en tous genres, le rôle de Bureau Veritas apparait ainsi de plus incontournable pour garantir un bon ordre du monde. Hinda Gharbi , qui a déjà solidement imprimé sa marque  en réalisant dix acquisitions l’an dernier, promet trois belles années pour le champion de la certification  jusqu’à la célébration de ses 200 ans en 2028.


Au CAC 40, elle fait désormais partie du club très restreint de dirigeantes composé de Catherine MacGregor, Christel Heydemann et Estelle Brachlianoff, respectivement patronnes d’Engie, Orange et de Veolia.  Une consécration pour celle qui a toujours évolué dans des univers très masculins mais croit aux talents féminins. Et qui aura aussi été la première à conduire une entreprise à l’indice phare de la Bourse de Paris.

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