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Clément Rouxel muscle l’action philanthropique d’Axa
19 septembre 2025
Carole Bellemare

Photo : DR
Le nouveau fonds Axa pour le Progrès multiplie les initiatives, notamment dans la lutte contre les violences faites aux enfants.
Clément Rouxel est en première ligne en cette rentrée. L’ancien directeur de la communication et de l’engagement d’Axa France s’est vu confier la casquette de délégué général du nouveau Fonds Axa pour le Progrès humain, créé par le géant de l’assurance pour réunir l’ensemble de ses actions de mécénat et de philanthropie. Une enveloppe de 60 millions y est désormais consacrée, soit un doublement de la dotation soulignant plus que jamais l’engagement sociétal du groupe à l’occasion de ses 40 ans. Une impulsion donnée dès le départ par le fondateur Claude Bébéar, entretenue et amplifiée ensuite par Henri de Castries et aujourd’hui par Thomas Buberl. Qui souligne : « être assureur , c’est faire de la solidarité un principe fondamental. Dans un monde marqué par les crises, les fractures et une fragmentation croissante de la société, notre responsabilité est de bâtir de nouveaux horizons communs ». Un prolongement naturel et non lucratif du métier d’assureur, donc, aux yeux du patron d’Axa , qui ne doit pas se contenter d’assurer et de protéger mais aussi d’apporter sa pierre à la construction d’une société meilleure en permettant de réduire les inégalités ou de favoriser l’accès à la connaissance.
Laboratoire d'innovation philanthropique
De son côté, Clément Rouxel voit aussi le Fonds Axa pour le Progrès humain comme « un laboratoire d’innovation philanthropique » soutenant notamment les porteurs de projets à impact, avec la volonté « d’apporter une réponse de long terme aux défis sociaux et environnementaux avec agilité, pertinence et efficacité », en y associant les collaborateurs du groupe.
Le fonds de dotation qui pourra aussi travailler main dans la main avec d’autres acteurs, rassemblera les actions de mécénat du groupe et des Mutuelles d’assurance Axa autour de quatre grands piliers. La science tout d’abord, afin de faire progresser la recherche, mieux appréhender les risques et améliorer la qualité de vie. La planète aussi , pour répondre à l’urgence climatique et environnementale « condition sine qua non d’un avenir viable ». La solidarité, l'inclusion et l’éducation constituent le troisième pôle afin de « bâtir des sociétés plus justes , plus résilientes et plus équitables ». Et enfin le pôle art, culture et patrimoine, qui vise à « préserver ce qui fonde le lien social , la mémoire collective et la capacité d’expression ». Interdisciplinarité, mesure renforcée de l’impact, simplification d’accès pour les porteurs de projets, et ancrage fort dans les besoins du terrain seront les priorités de ce nouveau projet sociétal.
Soutenir le Château de Versailles et Notre-Dame
Pour cette édition 2025 des Journées du patrimoine, Axa qui ouvrira les portes de ses différents sites dans tout le territoire, se dit plus que jamais convaincu que la culture n’est pas seulement « un témoin du passé mais aussi un moteur pour le progrès humain ». Préserver le patrimoine pour les générations futures, tel est l’objectif du fonds qui s’est engagé à soutenir le Château de Versailles ou Notre-Dame, pour qu’ils continuent d’inspirer les plus jeunes. Soutien aussi sur tout le territoire à des projets de restauration de monuments historiques et de sauvegarde d’archives précieuses, comme les lettres privées du Général de Gaulle, pour renforcer le lien entre les générations.
Pour répondre aux défis contemporains – aléas climatiques, tensions géopolitiques – des partenariats vont être mis en oeuvre avec des institutions comme la Fondation du Patrimoine et le World Monuments Fund pour protéger des sites en danger à travers des programmes d’urgence. Axa a aussi décidé d’apporter son soutien à la création du département des Arts Byzance au Louvre ayant pour objectif de mettre en valeur des trésors culturels souvent méconnus d’une culture universelle. Le fonds encourage aussi l’audace touristique en accompagnant le Festival d’Avignon ou le Festival d’Aix-en-Provence, ou encore l’Ircam acteur majeur de l’écosystème culturel mondial en tant qu’expert du patrimoine et de la création sonores.
Son soutien aux artistes émergents et aux projets novateurs est aussi très remarqué (spectacles d’Hugo Marchand emmenant les danseurs étoiles de l’Opéra à se produire au cœur des territoires au prix d’une place de cinéma pour démocratiser l’accès à la culture et aux bourses « Etant donné » de la Villa Albertine à New York, qui promeut les échanges artistiques franco-américains.
Lutter contre les violences faites aux enfants
La culture doit aussi être un levier de développement économique et social, d’où la nécessité de valoriser et de transmettre les savoir-faire d’excellence. Le délégué général du Fonds Axa pour le Progrès humain, qui va soutenir notamment les Manufactures nationales, entend ainsi multiplier les collaborations avec les acteurs locaux pour répondre aux besoins spécifiques de chaque territoire et garantir un impact concret et durable. Mécénat direct aussi dans le domaine sociétal. Clément Rouxel lance aussi en cette fin d’été le premier appel à projet du Fonds destiné à lutter contre les violences faites aux enfants. Doté de 10 millions d’euros, cet appel à projets international inédit sur trois ans vise à favoriser la prévention, le repérage, le soutien et la réparation des jeunes victimes. « Un enjeu global et urgent ». Selon l’OMS, 1 enfant sur 2 dans le monde (soit 1 milliard) a subi des violences physiques, sexuelles ou émotionnelles. En France, 50 000 enfants subissent des violences sexuelles chaque année et un enfant meurt tous les 5 jours de violences intrafamiliales. Insoutenable… Axa s’est donné comme mission de contribuer activement à cette lutte.
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