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L’important, ce n’est plus la rose

24 février 2023

Carole Bellemare

Photo : DR

Pourquoi la fleur printanière, symbole du romantisme et de l’amour, a moins la cote.

On croit souvent que la rose, comme bon nombre de fleurs, vient de Hollande. Mais c’est de moins en moins vrai. C’est un marché de plus en plus mondialisé. L’une des raisons sans doute, coûts de production et de logistique obligent, de cette tendance à la délaisser au profit d’autres fleurs  comme la renoncule ou l’anémone, constatée en ce mois de février à l’occasion de la Saint-Valentin.


Si la fête a battu son plein, faisant les beaux jours des fleuristes et des sites de vente en ligne, nombreux sont les consommateurs a avoir choisi des bouquets de fleurs de saison. C’est ce qu’a constaté  avec satisfaction Sessile, collectif de plus de 400 fleuristes en France, en Belgique et au Luxembourg, luttant pour l’indépendance des artisans fleuristes sur Internet et la tranformation de la filière fleurs.  Nouvelles aspirations des fleuristes indépendants et des consommateurs donc, dans  un marché de plus en plus marqué aussi par des considérations écologiques et de développement durable, loin du marketing de la rose inventé par les producteurs hollandais, car facile à produire et à conditionner.


Une aubaine jusque-là pour ces derniers car la fête des amoureux est l’un des seuls événements à se dérouler le même jour  à travers le monde, d’où une demande très forte dans un intervalle de temps très court, justifiant un bond des prix. Qui finalement perdure toute l’année.  


Car, autre pénomène, la production hollandaise cultive les roses sous serre pour recréer les conditions de chaleur et de lumière propres au printemps, entrainant  une importante consommation d’énergie, peu conciliable avec les nouvelles aspirations de sobriété énergétique du corps social. D’où la tentation croissante  de  délocaliser  en Afrique (Kenya, Ethiopie), ou en Amérique du Sud (Equateur, Colombie). Quelque 11% des roses rouges vendues en France viennent aujourd’hui d’Ethiopie. Mais là se pose  encore  l’écueil  d’une course au moins-disant social  et au moins disant environnemental

(pesticides, logistiques émettrices en CO2).


Doù le lobbying  des fleuristes indépendants sur internet qui incite à «pousser» les fleurs locales et de saison à travers des compositions authentiques et personnelles qui expriment toute leur passion au service de l’art floral. Au détriment du syndrome, jusque-là bien ancré, de la rose rouge.

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