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Éric Trappier, commandeur de la Légion d'honneur

20 mai 2025

Carole Bellemare

Photo : DR

Le pdg de Dassault Aviation a été décoré par le ministre des Armées

L'année 2025 restera à marquer d'une pierre blanche pour Éric Trappier. Le patron de Dassault Aviation, qui a aussi pris en janvier la présidence du holding Groupe industriel Marcel Dassault (GIMD), a reçu à la veille de ses 65 ans (le 1er juin) et d'un Salon du Bourget qui s'annonce intense, la médaille de commandeur de la Légion d'honneur des mains de Sébastien Lecornu. Cérémonie solennelle et conviviale en présence de toute la famille Dassault - Laurent, Thierry et Marie-Hélène Habert-Dassault en tête - et d'une assemblée de 300 invités. Huit ministres, dont Gérald Darmanin, Éric Lombard et Rachida Dati, les chefs d'état-major de l'armée de Terre, de l'armée de l'Air et de la Marine ainsi que le délégué général à l'Armement, plus d'une trentaine d'officiers généraux, mais aussi des ambassadeurs, des parlementaires, des chefs d'entreprise, des collaborateurs du groupe... Tout le coeur battant de la galaxie Dassault était présent.


Souveraineté, conquête, innovation, performance, mais aussi patriotisme, fidélité, simplicité, famille étaient les maîtres mots d'une cérémonie nourrie de superlatifs au fil de discours ciselés. À commencer par celui de Sébastien Lecornu, qui a rappelé que le destin du groupe Dassault et celui de la France ont toujours été liés, « le fruit d'une histoire désormais centenaire ». Depuis les premières hélices créées par Marcel Dassault et l'aventure des Mirage, dans laquelle il se lança à son retour de Buchenwald pour « permettre de porter l'arme atomique dans les airs », Dassault a toujours revendiqué son identité française et son attachement à la République.


« Franchise »


Admirateur du général de GaulleÉric Trappier lui-même s'est toujours attaché, au fil de ses quarante et un ans de maison et de ses nombreux voyages, à porter haut les couleurs de la France, fort de l'excellence technologique et industrielle du groupe. « Vous êtes assurément patriote. C'est la première raison entre toutes qui vous vaut cette nouvelle promotion dans notre premier ordre national », a pointé le ministre des Armées, saluant aussi la « franchise » du PDG dans ses échanges avec l'État, à l'instar de Marcel Dassault, Serge Dassault et Charles Edelstenne. Question de rapidité et d'efficacité, mais aussi de crédibilité et de confiance à l'export. 


À l'actif du fin négociateur connu pour son franc-parler : les succès du Rafale en Égypte, au Qatar, en Inde... Avec Charles Edelstenne, Éric Trappier avait aussi permis fin 2008 à Dassault de devenir l'actionnaire de référence du groupe de défense Thales aux côtés de l'État.


Une fois l'avenir évoqué, Sébastien Lecornu a remis ses insignes au président de GIMD (Dassault Aviation, Dassault Systèmes, Groupe Figaro, Château Dassault, Artcurial, Dassault Immobilier...) sur fond d'applaudissements enthousiastes des invités. Parmi ceux-ci, Jean-Yves Le Drian, Éric Ciotti, François-Xavier Bellamy, Jean-François Copé, Gérard Longuet, Vincent et Yannick Bolloré, Laurent Burelle, Patrice Caine ou encore Patrick Martin, Alexandre Saubot et Patricia Barbizet. Car Éric Trappier est aussi une figure du monde patronal qui n'hésite pas à défendre l'industrie au nom de la puissante fédération UIMM, qu'il préside depuis quatre ans.


«Une passion plus grande que soi »


Prenant la parole, l'ingénieur télécoms passé par la Marine nationale, s'inspirant de l'écrivain-aviateur Romain Gary, a dit tout son bonheur d'avoir trouvé sa vocation : l'aéronautique française. « Oui, le bonheur, c'est de servir une cause ou une passion plus grande que soi. » Passion du grand large transmise par son père, ancien d'Air France, et celle de l'étude, par sa mère enseignante, l'époux comblé, père de trois enfants et quatre fois grand-père, a trouvé son compte auprès de la famille Dassault. « Dassault Aviation est la dernière grande société aéronautique au monde toujours détenue par les descendants de son créateur. » 


Revenant sur ses temps forts, il a aussi rappelé les priorités du groupe : la défense du pays et le soutien aux forces armées, « alors que la guerre revient à nos portes ». Autre priorité, pour celui qui « continue de croire au modèle français d'une défense indépendante, tiré par la dissuasion nucléaire », le soutien de la base industrielle et technologique via l'export, face à la concurrence des États-Unis, de la Russie et de la Chine. Challenge encore, le renforcement de l'aviation d'affaires, avec les nouveaux Falcon, sur fond de concurrence américaine exacerbée, des freins imposés par l'Europe et de la politique douanière américaine. 


Enfin, le PDG, fier « d'avoir concouru à la formidable épopée Dassault », entend aussi préparer l'avenir à moyen et long terme avec le Rafale et nombre de « beaux et grands défis à relever » .

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