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Vanina Laurent-Ledru , l’urgentiste climat-santé de Sanofi

8 novembre 2024

Carole Bellemare

Photo : DR

La patronne de Fondation S mobilise pour éviter de nouvelles épidémies

Dernièrement, elle était au Musée des civilisations noires de Dakar au côté de Frédéric Oudéa pour inaugurer le premier Campus des solutions locales financé par le bras  philanthropique de Sanofi qu’elle dirige avec un activisme remarqué... L’événement qui se tenait en marge du 4 ème forum international « Une santé durable pour tous » a réuni 200 participants de 16 pays – ONG, collectivités locales , chercheurs, décideurs... Son objectif : soutenir les initiatives portées par les communautés pour « faire face aux défis immenses engendrés par le changement climatique et ses effets sur la santé ». Plus de trente projets locaux  ont été identifiés et seront accompagnés. Global et local, innovation à impact ,  réflexion collective, partenariat publics-privé : un modèle cher à Vanina Laurent-Ledru.


Comme l’était Serge Weinberg , l’ ex-président de Sanofi, qui créa Fondation S en 2022, son successeur Frédéric Oudéa et le directeur général Paul Hudson sont très investis. Ce dernier était en septembre aux Nations Unies à New York pour sensibiliser à la menace climatique. La directrice générale de la fondation loue « la vision très géopolitique de la santé» des dirigeants de Sanofi. 


« On a de nouvelles études qui montrent que 15 millions de personnes risquent de mourir d’ici 2050  d’un impact du changement climatique sur la santé ». Sécheresse, inondations, pollution de l’eau et de l’air, fortes chaleurs , multiplication des maladies infectieuses via les moustiques... le risque est partout et il faut aller vite. « On est là pour permettre l’accès à la santé des plus vulnérables », souligne Vanina Laurent-Ledru . « L’innovation au service de l’impact », c’est le mantra de cette fille de chirurgien et mère de famille de 46 ans qui débuta comme avocat d’affaires mais fut  rapidement en quête de  plus de sens. 


Elle trouvera son compte ensuite chez Gavi, l’alliance mondiale pour les vaccins, Merck-MSD puis Sanofi Pasteur-MSD en France et aux États-Unis. Active dans de multiples instances , parfaitement bilingue, elle prend la  parole dans les grands sommets comme à la COP 28 à Dubaï ou à Berlin dernièrement pour rappeler que le changement climatique n’est pas qu’un problème environnemental.


A l’Assemblée mondiale de la Santé, en mai, elle avait confirmé l’engagement de la fondation de consacrer 40 millions d’euros d’ici 2030 au sujet climat-santé. L’OMS  avait aussi adopté sa première résolution sur la question, à la grande satisfaction de la dirigeante qui avait aussi annoncé la création d’un fonds pour la résilience sanitaire des communautés, ainsi que le renforcement du think tank maison avec l’arrivée notamment de Pascal Lamy, vice-président du Forum de Paris et ancien directeur général de l’OMS.


L’impact du réchauffement climatique est désormais la cause majeure soutenue par la fondation avec la lutte contre le cancer des enfants, l’élimination des maladies tropicales, l’aide humanitaire et les grandes causes en France. Avec aussi des actions concrètes sur le terrain. Comme en Inde où au moment des grandes vagues de chaleur, les femmes enceintes ont reçu de l’argent pour rester à la maison et où les communautés ont été aidées. Au Bangladesh où les moussons se multiplient, la fondation finance aussi des bateaux-hôpitaux pour permettre aux populations d’avoir accès aux médicaments, vaccins et soins. Au Tchad ,  en proie aussi désormais aux inondations, la fondation finance la pose de balises sur le grand lac pour signaler la montée des eaux. Des personnels de santé sont formés et des données météo mises au service des hôpitaux. 


Autre initiative, au Burkina Faso , les paysans sont formés à des techniques d’agriculture saine de même que des professionnels de santé à la détection d’épidémies et des conséquences du risque climatique sur les populations. «Partout il faut casser les silos , pour que les gens ne travaillent pas seuls dans leur coin». Think & do tank...

Et  cette battante, adepte de trail et de trekking, de louer plus généralement l’initiative One Health qui promeut une approche intégrée, systémique et unifiée de la santé . Car « le Covid nous l’a appris, lors des prochaines pandémies , santé humaine, santé animale et santé planétaire seront complétement liées », prévient-elle .

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